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 La Royale Philharmonie de Saint-Symphorien (RPSS) trouve ses racines en 1853 ; son nom, fanfare l’« Union », devient l’« Avenir » en 1892, titrée en 1953 de « Royale ». Elle fixe son appellation actuelle en 1984 et décide de se constituer en ASBL en 1992. Elle a posé les grands jalons que sont notamment un concours à  Lille en 1922, un Concours « Union Grand Duc Adolphe » à Ettelbrück en 1982 et l’accession en 1983 à l’Excellence pour les rencontres musicales provinciales du Hainaut. La RPSS crée en 1991 ses cours de solfège et d’instruments. Elle fait construire, en partenariat avec la ville de Mons, le Centre d’Accueil  Local  de  la  Vie  Associative (C.A.L.V.A.) de Saint-Symphorien, locaux qu’elle occupe, pour ses répétitions et ses organisations festives, depuis 1997. En 2003, elle célèbre son 150ème anniversaire, puis fête en 2007 les 40 ans de direction de Michel Méaux. Elle se distingue assidûment par divers concerts, dont actuellement ceux, accompagnés de chœurs et ballets, présentant l’oeuvre intégrale Carmina Burana de Carl Orff.

  

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Voilà de très nombreuses années qu’épaulée par la bonne volonté de ceux qui la soutiennent 

la Royale Philharmonie de Saint–Symphorien (R.P.S.S.) illustre le nom d’un village au rythme du temps.

 

             Des groupes musicaux auraient existé dans le village de Saint Symphorien bien avant 1853 ; mais aucune preuve concrète n’appuie cet on-dit. Qu’importe. Après plus de 150 ans d’existence il subsiste suffisamment de mémoire vérifiable.

 

1853. Saint-Symphorien. La Société des fanfares « l’Union » y vit. Son emblème, don de Monsieur le Baron Emmanuel Robert de Saint-Symphorien, en date du 17 juillet 1853, en témoigne.

 

C’est en 1892 que la Fanfare « l’Avenir »  devient l’héritière des fanfares « l’Union ». La grande guerre du début du vingtième siècle surgit. Irréparables pertes. Sans trop attendre, « l’Avenir » se relève après avoir fait face à l’adversité. La voilà lauréate du concours d’excellence de Lille en 1922. Aux tournois provinciaux de Mons, elle obtient des succès en 1923 et 1924. Nouvelles difficultés et temps d’arrêt ; « L’Avenir » veut désormais se purger des politiques de partis. Cette indépendance appelle le bourgmestre et ancien président Monsieur Pierre Maigret de Priches à la présidence d’Honneur, dignité qu’il assumera avec bonté jusqu’à son décès. Bien que ce soit la crise d’avant guerre, la fanfare « l’Avenir » donne un brillant concert à la kermesse de Mons en 1938. Le second conflit mondial est tranchant ; il dégarnit les rangs des responsables et des musiciens. Des sociétaires sont tués. Les faits de guerre font  alors disparaître la plupart des archives. La bibliothèque de « l’Avenir » est pillée en 1940. Pendant ces années ternes et déchirantes les deniers de la Société viennent en aide à ses soldats, ses membres, ses prisonniers.

 

Il faut attendre 1945 et l’accession d’un musicien, M. René Cyte, à la présidence pour relancer une activité complète avec « l’Avenir ». Saluons aussi la valeur des chefs de musique qui se succèdent depuis la fin du 19 ème siècle : messieurs Debroux ( De Broë ?), Rousseau, Brogniet, Hellin.

 

En 1946, Emile Delbauve  accède à cette fonction. C’est au Festival d’Ostende en 1947 qu’il obtient avec « l’Avenir » la 1ère distinction.  Le titre de « Royale » est accordé à « l’Avenir » en 1953. La « Royale Fanfare l’Avenir de Saint-Symphorien» fête alors ses 100 ans. L’exposition internationale de 1958 à Bruxelles fait de beaux jours à la musique bavaroise. En 1960, E. Delbauve ne néglige pas cette voie. L’ensemble « Oberbayern » lui doit le jour. Depuis, cette phalange anime de la sorte de nombreuses festivités. Elle prend  l’appellation de « Die Symphorische Kapelle ». Depuis peu c’est André Liénard qui assure les fonctions de président, Roland Hermand celles de vice-président.

 

Un réel renouveau s’amorce lorsque Michel Méaux, trompettiste, professeur au Conservatoire de Mons,  prend la direction de la « Royale Fanfare l’Avenir » en 1967. C’est à sa baguette de chef qu’elle doit le meilleur de son devenir actuel. Il la hisse en 2ème catégorie en 1976, puis en 1ère catégorie en 1977. Il la mène vers la victoire au concours  international  de  musique  « Union Grand-Duc Adolphe » à Ettelbruck en 1982. Elle accède enfin et se maintient depuis 1983 au plus haut niveau des rencontres musicales provinciales du Hainaut : l’Excellence.

 

En 1984 la « Royale Fanfare » devient « Philharmonie », nouvelle appellation consécutive à l’arrivée d’un contingent important aux différents pupitres de la famille des bois. Une demande de confirmation au titre de « Royale » est formulée auprès de sa majesté le Roi Baudouin. La réponse est positive. La « Royale Philharmonie » prolonge et améliore dès lors l’objectif de ses prédécesseurs. Reconnue société d’honneur des rencontres musicales provinciales du Hainaut, la R.P.S.S. continue à animer et partager la vie sociale et culturelle, tant régionale que nationale ou internationale. De futurs professionnels mûrissent dans ses rangs. Elle  crée en 1991 ses cours de solfège et d’instruments. De nombreux amateurs, jeunes et moins jeunes en sont issus. Ils sont progressivement intégrés comme exécutants aux différents pupitres de la R.P.S.S.  En cette même année 1991, la RTBF Hainaut à Mons enregistre dans ses studios le concert annuel de la philharmonie.

 

            Les revers de l’histoire, les modifications d’appellations, les fortunes diverses n’ont pas ébranlé l’attachement de la R.P.S.S. au village qui l’a vue naître. Elle se constitue en A.S.B.L. en 1992. Elle veut se donner les moyens d’accès à d’autres plans. Pour y parvenir la philharmonie organise sous chapiteau et sur la place de Saint-Symphorien, en 1994 et 1995, des festivités appelées « la Musique en Fête ». Réussite complète. Si elle organise et donne des concerts, si elle participe à divers festivals dont ceux organisés par la communauté française ou comme en 1997 à celui dénommé « Musique à tous vents » de Maubeuge, la R.P.S.S. s’obstine à réaliser son objectif le plus ambitieux. En effet, des locaux adéquats lui font défaut. En 1986 elle a dû quitter la place du village et son local « le Salon », reconverti en discothèque nocturne. Elle se contente jusqu’en 1990 d’un hébergement de substitution. En réalité, à cette époque les relations de Roland Hermand , président de 1973 à 1993, et les bonnes volontés de la philharmonie obtiennent et aménagent à coups de sueurs une dépendance derrière le magasin « l’Eclisse ». Cet endroit constitue actuellement la terrasse du restaurant ‘ Michel-Ange ’ à Saint-Symphorien. Cette transformation en restaurant met la R.P.S.S. sans abri.

L’accès à la salle des fêtes de la gériatrie Ambroise Paré lui est accordé pendant environ trois ans. Un autre séjour de trois ans dans une salle de « la Vieille Commune » à Spiennes sert de transition, mais la vie n’y est possible qu’à l’étroit avec soixante-cinq musiciens et le matériel de concert. 

 

            En 1993, la RPSS se trouve un nouveau président en la personne de Michel Voituron, musicien et ancien trésorier.

 

C’est alors, qu’elle décide de se surpasser.

            Effectivement, avec l’investissement de la Fondation Boulangé de la Hainière, elle obtient la collaboration très constructive de la Ville de Mons. Forte de ces atouts, la « Royale Philharmonie » apporte sa part de financement. Le Centre d’Accueil  Local  de  la  Vie  Associative (C.A.L.V.A.), situé 39, chaussée Roi Baudouin à Saint-Symphorien voit le jour. C’est en ce lieu, qu’elle s’est établie depuis 1997 sur base d’une convention signée le 14 décembre 1994. Cette condition est indispensable à son devenir. Elle y organise, depuis 1998, son ‘Concert Strauss’ qui remporte un vif succès au début janvier de chaque année. Le travail porte ses fruits. Elle a l’honneur d´être élue en 1998 pour inaugurer la réouverture du théâtre de Mons après rénovation. La R.P.S.S. donne concert à l’Ecole Royale Militaire en 1999. En collaboration avec le ‘Ban de Chevigny’, elle exécute un mémorable concert de Noël à Libramont en décembre 1999. Elle organise son premier festival de musique au C.A.L.V.A. en 2000. Enregistrée par la RTBF pour un échantillon de son répertoire la « Royale Philharmonie »  passe à l’antenne dans l’émission « Autant Savoir » en 2001. Un concert de Noël en l’église de Saint-Symphorien achève cette même année. Son répertoire plaît. Fin juin 2002, comme chaque année depuis lors, elle se produit pour la proclamation des résultats académiques à

la Faculté des Sciences en l’amphithéâtre Van Gogh de l’Université de Mons-Hainaut.  Elle y a, entre-temps, apporté son concours musical à l’occasion de l’opération « Télé Vie ».

 

            2003. La RPSS anticipe et sort son premier CD, label 150ème anniversaire. Année faste qui débute aussi par une exposition rétrospective et son désormais traditionnel concert Strauss. Dans une salle comble au théâtre de Mons, c’est son concert anniversaire qu’elle fait enregistrer. Il est gravé sur CD. Dans la foulée, la RPSS emporte le premier prix du concours organisé à La Louvière par « Hainaut, Culture et Démocratie et Reform Hainaut ». Après un Festival d’honneur, un "Oberbayern", un nouveau concert ´Strauss´ à Cuesmes et un concert de Noël à Saint Symphorien, la RPSS s‘offre comme perle un concert donné au théâtre de Mons par la Musique Royale des Guides ; peut-on souhaiter plus belle clôture. Le réveillon de fin d’année tient lieu d’épilogue. Il scelle définitivement cinquante-deux semaines d’un 150ème anniversaire riche en dénouements. Une merveilleuse page s’est tournée pour la R.P.S.S.

 

Elle veut maintenir un futur sans éclipse sous la présidence de Marc Delplancq, musicien et trésorier. Elle traverse 2004 en restructurant les bases de son fonctionnement, en révisant ses statuts comme l’exige la nouvelle loi sur les ASBL. 2005 s’ouvre avec ce qui est devenu son traditionnel concert Strauss. 2005 s’assombrit pourtant, le 13 février, avec le décès accidentel de son président. Nouvelle secousse sismique pour la société ; il faut éviter la noyade…C’est Nathalie Méaux,  fille du directeur artistique qui accepte la fonction de présidente… Et la musique garde la tête hors de l’eau, trouve la force de remplir ses contrats, jusqu’à Chalons en Champagne (France); le temps de reprendre ses marques, il faut déjà traverser 2006 avec de grands moments musicaux, de Bruxelles (Auderghem) à Soleuvre (Grand Duché de Luxembourg), et de vivre en 2007 les quarante années de direction de son chef Michel Méaux rehaussées par l’enregistrement d’un 3ème CD. En collaboration avec des solistes et des chœurs réputés du Hainaut, des représentations de l’intégrale de CARMINA BURANA sont organisées fin  2007 et début 2008.


Ambiances musicales. La « Royale  Philharmonie de Saint-Symphorien » rayonne aujourd’hui par ses concerts à thème classique, viennois, bavarois, de Noël, et dans les concours, festivals, inaugurations, processions, commémorations, prestations et cortèges pour la ville de Mons, animations diverses. Voilà toutes les facettes d’une musique qui s’exprime par à un répertoire très varié.

 

La R.P.S.S. apprécie et aime mettre valeur le talent de virtuoses belges ou étrangers : beaucoup de mélomanes symphorinois, et autres, n’ont pas oublié les prestations de deux artistes tchèques d’exception, Jirina Pokorna et Miroslav Kejmar,  qui nous ont enchantés par leurs concerts d’Orgues et trompette en l’église de Saint  Symphorien.

 

            Voilà de quoi se réjouir ; la R.P.S.S. est aujourd’hui féconde de nombreux jeunes talents et compte une centaine de musiciens inscrits. Comme  d’autres sociétés musicales, elle a franchi les obstacles de l’histoire : elle s´est appelée « fanfare », et « clique », elle se réjouit d’être une « philharmonie » pleine d’espérances. Elle relève les défis, surmonte des difficultés.

 

Aujourd’hui certains musiciens de la RPSS ont plus de 65 ans d’ancienneté. La Royale Philharmonie de Saint-Symphorien, c’était « l’AVENIR » ; elle est toujours  aujourd’hui l’artisan d’un langage positif vers le futur.

 

 

 

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